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Les bases

Les notions les plus importantes à connaître dans les paris sportifs sont décrites ci-dessous et doivent être connues et maîtrisées avant même de poser son tout premier pari.

Les cotes

Une cote est un coefficient multiplicateur qui permet de connaître le gain d’un pari si celui-ci est gagnant. Une cote est également le reflet de la probabilité qu’un événement se produise selon les estimations du bookmaker qui la propose, ce qui explique les différences que l’on peut constater d’un bookmaker à l’autre. Ce dernier peut la calculer lui-même, s’il dispose du service adéquat, ou bien se la procurer chez un broker ou un mix des deux.
Le calcul d’une cote prend en compte plusieurs facteurs comme par exemple la forme de l’équipe, l’éventuelle absence de joueurs importants, si le match a lieu à domicile ou à l’extérieur ou encore le classement au championnat.
Pour obtenir la probabilité associée à une cote, on effectue une simple division du nombre 100 par la cote proposée. Ainsi, si la victoire de l’équipe A est proposée à 1,45, cela signifie que le bookmaker estime la probabilité que l’équipe 1 gagne le match à 100 / 1,45 = 68,97%.
Inversement, à partir d’une probabilité on peut calculer une cote, théorique, en divisant toujours le nombre 100 par cette probabilité. Par exemple, si l’équipe A possède 78% de chance de gagner le match, la cote théorique que le bookmaker devrait proposer sera de 100 / 78 = 1,28.
D’autre part, une cote n’est pas figée dans le temps. Une fois calculée et publiée, elle va varier à la hausse ou à la baisse avant le début du match au grès des événements ou informations, mais aussi et surtout, durant le match lui-même. Bien comprendre et maîtriser les mouvements de cotes est fondamental, cette propriété est décrite en détail au chapitre « Les cotes : pourquoi et comment bougent-elles ? ».
Il convient par ailleurs de préciser que la cote affichée par le bookmaker n’est pas la « vraie » cote. En effet, cette cote tient compte de la marge plus ou moins importante que le bookmaker va appliquer comme on le voit dans la fiche suivante consacrée au TRJ. Cette marge va lui permettre par exemple de payer les salaires de ses employés, régler les taxes et impôts ou encore investir pour se développer.

Le Value Bet

Le Value Bet ou Pari à Valeur correspond à un pari dont la cote présente une anomalie. Lorsqu’un bookmaker publie une cote, il a estimé au mieux sa valeur en fonction de divers éléments comme le classement, les confrontations passées entre 2 équipes ou encore l’effectif et les joueurs clés.
Lors du calcul de cette cote, il arrive parfois que cette cote publiée soit plus élevée que ce qu’elle devrait être parce que la probabilité que l’événement correspondant se produise a été sous-estimé.
Par exemple, lors des confrontations récentes entre l’équipe A et l’équipe B dans 83% des cas chacune de ces 2 équipes a marqué au moins 1 but. En appliquant la formule de calcul vue plus haut, la cote théorique est de 100 / 83 soit 1,21 environ.
Si notre bookmaker pour ce marché « des 2 équipes marquent au moins 1 but chacune » propose 1 cote à 1,35 par exemple, cela signifie qu’il estime à 100 / 1,35 soit 74,07% la probabilité que cet événement se produise. Dans le cas présent, vu que la cote offerte est supérieure à la cote théorique, nous sommes bien en présence d’un pari dit Value.
A l’inverse, s’il nous avait proposé une cote de 1,18 cela signifie qu’il surestime la probabilité que l’événement en question se produise.

En quoi cela est-il important ? Tout parieur un tant soit peu sérieux et cherchant à être gagnant sur le long terme devrait avant tout chercher à poser ses paris sur le plus grand nombre de paris value possible afin de profiter du mauvais calcul de cote effectué par le bookmaker et éviter le plus possible ceux qui ne le sont pas.
Cependant trouver ce type de pari n’est pas chose simple ni évidente. Si on tient soi-même à jour une base de données statistiques, on pourra plus facilement en identifier sur le nombre de buts dans le match ou sur la victoire par exemple.
Il existe également des sites internet qui mettent à disposition ce genre de pari, mais ces sites sont majoritairement payants sur abonnement, mensuel ou annuel, et le tarif plutôt élevé. Autant un parieur aguerri et disposant d’une bankroll conséquente y trouvera son compte, autant un parieur débutant avec peu de moyens à consacrer aux paris sportifs risque d’être déçu et baisser les bras.
Dernière précision importante, ce n’est pas parce qu’un pari est value qu’il sera forcément gagnant, ce n’est pas une garantie anti perte. Même avec une probabilité de 95% pour qu’il y ait au mins 2 buts dans 1 match, il arrive qu’un seul but voire aucun ne soit marqué.

Le TRJ

Le TRJ ou Taux de Retour Joueur correspond à la part des mises qui est restituée au parieur lorsque ce dernier a gagné son pari. Il est exprimé en pourcentage et varie selon les sports, les marchés, les pays mais aussi les bookmakers d’un même pays.
Son taux maximal moyen est fixé par le régulateur. En France, c’est l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) qui supervise le marché des jeux d’argent, et pour les paris sportifs en ligne ce taux maximal moyen est fixé à 85%. S’il est plus élevé sur certains marchés, comme le 1N22 au football où il peut atteindre 92 voire 95% dans certains cas, sur d’autres en revanche il sera plus faible.
On l’aura compris, plus ce TRJ est élevé, plus la part des mises qui sera restituée aux joueurs sera importante.
La formule de calcul du TRJ est assez simple. Il suffit de :
  • Faire la somme du résultat de la division de 1 par chacune des cotes d’un même marché
  • Diviser 1 par le résultat de cette somme
  • Multiplier ce résultat par 100 pour obtenir le TRJ sous forme de pourcentage
  • Soustraire à 100 le résultat précédent pour obtenir la marge du bookmaker

  • Prenons deux exemples en s’appuyant sur un match de football pour illustrer cette formule :
  • Le premier sera sur un pari à deux issues possibles avec « Equipe A et Equipe B marquent chacune au moins un but : OUI » et « Equipe A et Equipe B marquent chacune au moins un but : NON »
  • Le second portera sur le résultat de ce même match de football avec Equipe A gagne, match nul ou Equipe B gagne.
  • Exemple 1 : « Equipe A et Equipe B marquent chacune au moins un but : OUI » est coté 1,52 et l’inverse est coté 2,07. Pour calculer notre TRJ :
  • On divise 1 par 1,52 ce qui donne 0,6579 après arrondi
  • On divise 1 par 2,07 ce qui donne 0,4831 après arrondi
  • La somme de ces deux résultats donne 1,161
  • On divise 1 par 1,161 ce qui donne 0,8613 qu’on multiplie par 100 pour obtenir notre TRJ qui dans notre exemple est de 86,13%
  • On enlève ces 86,13 à 100 et nous obtenons ainsi la marge du bookmaker, soit 13,87%

  • Exemple 2 : Pour ce même match de football, la victoire de Equipe 1 est cotée 1,94, le match nul est coté 3,67 et la victoire de Equipe 2 quant à elle se voit attribuer la cote de 3,40. Pour calculer notre TRJ sur ce match de football :
  • On divise 1 par 1,94 ce qui donne 0,5155 après arrondi
  • On divise 1 par 3,67 ce qui donne 0,2725 après arrondi
  • On divise 1 par 3,40 ce qui donne 0,2942 après arrondi
  • La somme de ces trois résultats donne 1,0822
  • On divise 1 par 1,0822 ce qui donne 0,9240 qu’on multiplie par 100 pour obtenir notre TRJ qui dans ce cas est de 92,40%
  • On enlève ces 92,40 à 100 et nous obtenons ainsi la marge du bookmaker qui est de 7,60%
  • On peut ainsi voir que pour un même match mais sur deux marchés différents notre taux de retour, et donc la marge du bookmaker, sont totalement différents. Et en comparant les cotes et donc les TRJ des différents bookmakers à notre disposition, ces mêmes taux de retour et marge seront eux aussi différents.

    Le bookmaker

    Il s’agit d’une personne morale ou physique, accessible en ligne ou dans une boutique et qui permet de parier de l’argent sur des événements, sportifs ou non sportifs. En France, l’activité de bookmaker était interdite jusqu’en 2010 en raison du monopole des paris sportifs accordé aux opérateurs historiques que sont la Française Des Jeux et le PMU.
    La création de l’ARJEL en mai 2010, devenue ANJ en 2020, a bouleversé le marché des jeux d’argent. De nouvelles licences sont dès lors octroyées à d’autres entités qui en font la demande et qui ont accepté de se conformer aux règles et lois édictées par le régulateur et le législateur. En cas d’infractions graves ou répétées, des sanctions sont prévues et elles peuvent aller jusqu’au retrait de sa licence et donc l’interdiction d’exercer.
    Le rôle du bookmaker est :
  • De fixer les cotes (ou probabilités comme vu plus haut) pour chacun des événements qu’il propose et d’accepter les paris des différents joueurs.
  • De verser les gains en espèces aux parieurs gagnants. Il peut être amené à assumer un risque financier associé aux différents paris s’il y a un grand nombre de joueurs gagnants et donc faire face à des pertes importantes
  • D’être un professionnel bien informé sur les sports et les événements pour lesquels il accepte les paris des joueurs qui ont ouvert un compte chez lui pour les bookmakers en ligne ou qui déposent leur ticket dans une boutique (Parions Sport point de vente de la FDJ est présent dans les bureaux de tabac et est à ce jour le seul habilité à accepter les paris sportifs en France).
  • Les bookmakers les plus connus en France sont Betclic, Winamax, Unibet ou encore Parions Sport En Ligne du groupe FDJ. Pour être complet sur ce sujet, et même si à ce jour elle n’est pas encore autorisée en France, on se doit de citer une autre catégorie d’entité : les bourses d’échanges de paris sportifs ou betting exchange en anglais. La différence entre un bookmaker et une bourse d’échange de paris sportifs réside dans leur fonctionnement et leur rôle dans le monde des paris :
  • Chez un bookmaker, on parie toujours contre celui-ci, à la cote fixée par lui et les gains, s’il y en a, sont aussi payés par lui
  • Dans une bourse d’échange de paris, les paris se font joueur contre joueur, et les cotes sont proposées par les parieurs eux-mêmes, ce qui permet de parier pour ou contre la survenue d’un événement. En cas de pari gagnant, les gains sont transférés directement du joueur perdant au joueur gagnant. La bourse d’échange la plus connue est Betfair, elle est notamment utilisée par les différents bookmakers pour couvrir les positions prises par leurs clients et réduire les risques de pertes.
  • La Bankroll

    La bankroll ou capital jeu est la somme d’argent qu’on souhaite consacrer exclusivement aux paris sportifs et qu’on est prêt à miser tout au long de notre activité de parieur. Son montant initial va dépendre des moyens financiers de chacun mais aussi de ce que l’on recherche dans les paris sportifs :
  • Si on est un parieur dit récréatif et que l’on recherche le jeu pour le jeu, quelques dizaines ou centaines d’euros peuvent suffire
  • Si en revanche on espère pouvoir en tirer un complément de revenu plus ou moins important, il vaut mieux y consacrer quelques milliers d’euros

  • La gestion de ce capital, aussi appelée bankroll management, est cruciale si on veut éviter la banqueroute au bout de quelques jours. On doit y attacher la même importance et y apporter le même soin que s’il s’agissait de son compte courant sur lequel on perçoit son salaire et qu'on utilise au quotidien. Cette gestion rigoureuse est la clé pour durer dans les paris sportifs et espérer y connaître un certain succès. Elle consiste à se fixer des règles tenables et réalistes, s’y conformer et ne pas y déroger sous quelque prétexte que ce soit :
  • Calibrer le montant des mises
  • Tenir un suivi détaillé, honnête et complet de ses paris
  • Effectuer quelques retraits vers son compte en banque, un ou deux par an par exemple, pour « se payer » des efforts consentis

  • Dans le chapitre qui lui est consacré, on trouvera des moyens pour se constituer ce capital jeux, moyens adaptés au porte-monnaie de chacun et au niveau de risque qu’il est prêt à accepter de prendre sans que cela n'aie de conséquences sur sa vie personnelle e sociale.

    Le Freebet

    Le freebet ou pari gratuit comme son nom l’indique permet de poser un pari sans miser d’argent réel et n’est pas retirable immédiatement sous forme de cash. Seuls les gains nets obtenus en cas de pari gagnant sont attribués au joueur qui peut les retirer son compte bancaire s’il le souhaite. Selon les bookmakers, ce pari gratuit peut avoir une date de péremption ou être valable sans limite de temps pour peu que notre compte joueur reste actif. De même, il peut être utilisé en plusieurs fois, dans ce cas on dit qu’il est fractionnable, ou au contraire il doit être joué en intégralité et en une seule fois.
    Prenons l’exemple d’un bookmaker qui nous gratifie d’un pari gratuit d’un montant de 10€ que l’on peut utiliser comme bon nous semble sur le sport de notre choix. Nous décidons d’utiliser ce pari gratuit sur un match de tennis et misons sur la victoire du joueur 1 à la cote de 1,80. Examinons le résultat selon l’issue du match de tennis sur lequel nous avons parié :
  • Le joueur 1 perd son match. Dans ce cas, pas de gain, mais pas de perte non plus puisque nous n’avons pas misé d’argent réel
  • Le joueur 1 remporte sa rencontre, notre pari est donc gagnant. Le bookmaker nous versera (10 x 1,80) – 10 soit 8€ sur notre compte car seuls les bénéfices sont crédités.

  • Parmi les cas les plus fréquents d’attribution de paris gratuits, on peut citer :
  • Les offres promotionnelles liée à l’ouverture d’un compte et à un dépôt d’argent et se présente généralement par l’attribution d’un pari gratuit si notre premier pari est perdant et à concurrence d’une certaine somme, souvent plafonnée à 100€.
  • Le parrainage d’autres joueurs, dans ce cas le parrain et le parrainé reçoivent un pari gratuit chacun de montant identique
  • Le fait de gagner des paris sous certaines conditions comme gagner un pari sur le football en misant au moins 10€ et à une cote minimale de 3.
  • Ces paris gratuits, en mettant tous les moyens de son côté pour les gagner et en les utilisant de manière optimale permettent de faire augmenter notre bankroll à peu de frais et sans risque.

    Le Surebet

    Le sure bet ou pari sûr ou encore pari à arbitrage permet de dégager un gain en posant un pari sur toutes les issues possibles d’un événement sportif peu importe son résultat. Il s’agit donc d’un pari sans risque mais avec comme contrepartie de cette certitude un montant de gains en général assez faible.
    La règle de base est de répartir le montant qu’on souhaite miser sur les différentes issues d’un match en exploitant au mieux les variations de cotes entre les différents bookmakers.
    Cependant, trouver des sure bets demande énormément de temps, mais aussi une forte réactivité pour poser les différents paris afin d’éviter une évolution des cotes qui risquerait de transformer un gain même léger en perte. Cela nécessite aussi un capital de départ assez important car il faut pouvoir disposer d’un compte chez plusieurs bookmakers, dont la quasi-totalité ne sont pas disponibles en France car ne détenant pas de licence pour y opérer.
    Tout n’est cependant pas perdu car de temps en temps certains bookmakers tricolores proposent des paris avec des cotes dites boostées qui permettent de dégager un petit bénéfice en posant le pari opposé soit chez le même bookmaker ce qui n’est pas conseillé car on court le risque de voir son compte bloqué voire fermé pour non-respect du règlement, soit chez un bookmaker concurrent car parfois la cote du pari opposé y sera meilleure et donc le bénéfice légèrement plus important.

    Pour déterminer si un pari est un pari sûr, il faut commencer par convertir les cotes en probabilité en divisant 1 par chacune des cotes puis en faisant la somme du résultat de ces différentes divisions. Si le résultat de cette somme est inférieur à 1, nous sommes en présence d’un sure bet comme dans l’exemple ci-dessous :
    Pour un match de tennis, entre le joueur A et le joueur B, nous avons les cotes suivantes :
  • Le bookmaker 1 propose une cote de 2,15 pour la victoire du joueur A et 1,85 pour la victoire du joueur B
  • Le bookmaker 2 propose une cote de 2,01 pour la victoire du joueur A et 1,95 pour la victoire du joueur B
  • Le calcul des probabilités pour chacun des 2 joueurs donne le résultat suivant :
      - 1 / 2,15 = 0,47 pour le joueur A chez le bookmaker 1
      - 1 / 1,95 = 0,51 pour le joueur B chez le bookmaker 2
      - En additionnant ces 2 résultats 0,47 et 0,51 nous obtenons 0,98 ce qui est inférieur à 1
  • Pour placer les paris avec par exemple une mise totale de 100 à répartir :
    • - Sur le joueur A on misera 100 / (2,15 * 0,98) = 47,46 à la cote de 2,15
      - Sur le joueur B, on misera 100 – 47,46 = 52,54 à la cote de 1,95
  • En fin de match le gain net sera de :
    • - 47,46 x 2,15 = 102,04 auxquels il faut retirer la mise de 100 soit 2,04 si le joueur A remporte la partie
      - 52,54 x 1,95 = 102,45 soit 2,45 de profit après avoir retiré le montant de la mise dédiée à ce pari

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